Les hormones dans la vie d’une femme

Les boutons à l’adolescence, le syndrome prémenstruel, les règles douloureuses, les imperfections cutanées récurrentes à chaque cycle menstruel, ou encore la peau sèche et déshydratée à la ménopause… autant de signes qui traduisent les variations hormonales auxquelles les femmes font face tout au long de leur vie. Ces changements hormonaux sont liés à des variations des œstrogènes, de la progestérone, et d'autres hormones sexuelles féminines, influençant différents aspects de la santé et de l’apparence physique.

Les hormones sexuelles féminines, principalement sécrétées par les glandes endocrines comme les ovaires, circulent dans le sang et agissent sur les cellules des organes cibles. Ces hormones, telles que les œstrogènes et la progestérone, modifient le fonctionnement de ces organes en stimulant ou en inhibant certaines fonctions spécifiques. Par exemple, durant le cycle menstruel, elles régulent la croissance de la muqueuse utérine et influencent les symptômes prémenstruels comme la fatigue et les variations d’humeur.

Entre 13 et 18 ans, lors de la puberté, environ 80% des adolescentes sont confrontées à des imperfections cutanées, voire à de l’acné. Cela s'explique par une surproduction d’hormones sexuelles, telles que les androgènes, qui stimulent
les petites glandes situées sous la peau, produisant plus de sébum. Cet excès de sébum obstrue les pores, provoquant des points noirs et d'autres déséquilibres hormonaux. En plus de cela, les hormones lutéinisantes (LH) et folliculo-stimulantes (FSH) jouent un rôle dans le développement des seins, la maturation des ovules, ainsi que la croissance de la pilosité, y compris les poils pubiens et axillaires, ce qui fait partie des changements physiologiques normaux préparant le corps à la fertilité.

Le cycle menstruel est régulé par des hormones sexuelles féminines comme les œstrogènes, la progestérone, et les hormones lutéinisantes (LH). Chaque mois, ces hormones orchestrent la préparation de l’ovaire pour l'ovulation et la création du corps jaune. Le syndrome prémenstruel, qui précède souvent la menstruation, peut causer des maux de tête, des tensions mammaires, de l'irritabilité, une fatigue accrue et des fluctuations d’humeur.

Pendant les règles, les crampes menstruelles, causées par la contraction de la muqueuse utérine, sont fréquentes. Ces douleurs peuvent être associées à un déséquilibre dans les niveaux de progestérone et de FSH (hormone folliculo-stimulante) et LH (hormone lutéinisante), ce qui rend cette période particulièrement inconfortable pour certaines femmes.

La phase lutéale, qui se déroule après l'ovulation, est une période importante du cycle menstruel. L’acné hormonale est souvent liée aux fluctuations de la progestérone et des androgènes durant cette phase. Un excès de ces hormones provoque une production accrue de sébum, entraînant des imperfections cutanées. En plus de cela, les variations des œstrogènes peuvent influencer l’humeur et l’énergie des femmes, générant parfois des déséquilibres hormonaux qui se manifestent par des sautes d’humeur ou une fatigue intense.

Lors de la grossesse, des hormones spécifiques comme l’hormone bêta hCG (hormone Chorionique Gonadotrope) sont détectables dès le 9e jour suivant l’ovulation et la fécondation. Cette hormone, essentielle pour le maintien de la grossesse, double tous les deux à trois jours, atteignant un pic vers la 8e semaine. Parallèlement, d’autres hormones sexuelles jouent un rôle essentiel dans le développement de la muqueuse utérine pour préparer le corps à la grossesse. La progestérone reste élevée durant toute cette période pour soutenir la grossesse, tandis que les œstrogènes favorisent la croissance et le développement du fœtus. Ces hormones peuvent également influencer l’humeur et l’apparition de symptômes tels que la fatigue, qui est courante pendant le premier trimestre. À mesure que la grossesse avance, les changements hormonaux s’accompagnent de modifications corporelles comme le développement des seins en préparation à l’allaitement, et la production de prolactine, une hormone responsable de la lactation pendant la grossesse et l’allaitement. Bien que son rôle dans le cycle menstruel soit limité, un excès de prolactine peut également causer des troubles menstruels ou des cycles irréguliers.

La période après 45 ans représente un tournant dans la vie hormonale de la femme :

• La périménopause, souvent appelée "pré-ménopause", est une phase où les cycles deviennent irréguliers en raison des fluctuations des œstrogènes et de la progestérone. Les hormones lutéinisantes (LH) et les hormones folliculo-stimulantes (FSH) voient également leurs niveaux varier, provoquant des symptômes tels que des bouffées de chaleur, des sueurs nocturnes, une fatigue chronique et des troubles du sommeil.
• La ménopause, confirmée après 12 mois consécutifs sans menstruation, signalant que les ovaires ont cessé de produire les principales hormones sexuelles féminines. Les symptômes de la ménopause peuvent inclure une sécheresse vaginale, une baisse de la libido, et des changements dans l’humeur. Les bouffées de chaleur, en particulier, sont associées à la diminution des niveaux d'œstrogènes.
• La post-ménopause (après 12 mois sans règles) se manifestant par une atténuation progressive des symptômes, bien que certaines femmes continuent à ressentir des effets, notamment des variations de l’humeur et des troubles liés aux déséquilibres hormonaux. En outre, environ un quart des femmes commencent à remarquer une perte de cheveux ou à souffrir d’une alopécie après la ménopause. Bien que ce phénomène soit moins marqué que chez les hommes, l’épaisseur des cheveux peut effectivement diminuer, passant de 0,06 mm à 0,03 mm en moyenne.

Outre les variations naturelles des hormones sexuelles, l’exposition aux perturbateurs endocriniens peut également affecter l’équilibre hormonal chez les femmes. Ces substances, présentes dans certains produits chimiques, peuvent interagir avec les récepteurs hormonaux, modifiant le fonctionnement normal des hormones sexuelles féminines comme les œstrogènes et la progestérone. Cela peut conduire à des troubles du cycle menstruel, à une accentuation des bouffées de chaleur, ou à des changements de l’humeur.

• Apaiser les maux de tête : La Grande Camomille est une plante efficace pour soulager les douleurs pendant le cycle menstruel, en particulier celles associées au syndrome prémenstruel.
• Soulager les crampes menstruelles : L’Achillée Millefeuille est recommandée pour les règles douloureuses et les déséquilibres hormonaux associés, qu’il y ait ou non des inconforts digestifs.
• Gérer les bouffées de chaleur : Le Gattilier et le Trèfle rouge sont des solutions naturelles qui aident à réduire les bouffées de chaleur et à stabiliser l’humeur pendant la périménopause et la ménopause.
• Maintenir une peau saine : La Bardane et la Pensée Sauvage sont reconnues pour leur efficacité à limiter les imperfections cutanées causées par un excès de sébum durant la phase lutéale ou la puberté.
• Conserver la souplesse cutanée : Les huiles de Bourrache et d’Onagre, riches en acides gras essentiels, favorisent l’élasticité de la peau. L’huile d’Onagre est également efficace contre les tensions mammaires et les variations de la muqueuse utérine durant le cycle menstruel.
• Entretenir la beauté des cheveux et de la peau : La Levure de bière est un complément qui aide à préserver l’éclat des cheveux et de la peau, particulièrement après la ménopause, quand les niveaux d’œstrogènes sont faibles.

Les changements hormonaux influencent considérablement la vie des femmes, de la puberté à la ménopause. Comprendre leur impact permet de mieux anticiper et gérer lesdéséquilibres hormonaux grâce à des solutions adaptées, comme la phytothérapie. Les variations des œstrogènes, de la progestérone, et des hormones lutéinisantes (LH) affectent non seulement le cycle menstruel, mais aussi la qualité de la peau, l’humeur, et la fatigue. Par conséquent, il est essentiel de maintenir un équilibre hormonal sain pour le bien-être général.